Friday 27 May 2011

Kibou Niji Rengou Rainbow Fighters. Épisode 15 : l’histoire se dévoile

Nous nous retrouvons dans ce lieu sombre fait d’ombres mouvantes où évoluent (si l’on peut dire, étant donné qu’ils ne bougent pratiquement pas) les douze Sages Noirs. Mais quelque chose est différent. Les ténèbres environnantes semblent encore plus noires que d’habitude, plus présentes. Au milieu du cercle des Sages, deux yeux rougeoyants apparaissent, puis le corps de Lotarh devient visible.
« Enfin Lotarh ! s’écrie l’un des Sages Noirs. Vas-tu nous expliquer pour quelle raison tu as attendu si longtemps avant de te manifester à nous ?
— J’ai testé ma méthode, dit Lotarh en se tournant vers ce Sage Noir. Et en voici le résultat. »
Il sort le Miroir de l’Ombre, dont il sort une petite boule de lumière pulsante très brillante. Cette boule se transforme en une petite comète qui est rapidement absorbée par les ténèbres. Les ombres changent légèrement de position et semblent noircir encore plus, en émettant un léger son, comme un grognement à la limite de l’audible.
« Quelle énergie ! dit l’un des Sages Noirs, obligeant Lotarh à se tourner vers lui. Comment as-tu fait pour la récupérer ?
— J’ai amélioré la méthode qu’utilisait Nitarh. J’ai purifié son Miroir de l’Ombre. Il n’a plus aucun défaut. Il peut maintenant absorber l’énergie d’une personne de bien sans avoir besoin de l’affaiblir. C’est l’énergie de ma première victime que le maître vient de recevoir.
— Et comment comptes-tu t’occuper de ces misérables gamins qui tentent d’interférer dans nos plans ? demande un troisième Sage Noir obligeant… vous m’avez compris.
— Les gens de bien que je choisis sont ceux qui couvent en eux une haine cachée, qu’ils essaient de réprimer en aidant les autres. Cette haine réprimée est une force gigantesque chez l’humain, qu’ils n’exploitent que rarement. Mes pouvoirs permettent de faire exploser cette haine, et ainsi je peux faire de n’importe qui un démon sanguinaire à la solde de notre Confrérie. L’humanité entière est potentiellement notre armée !
— Et où est donc ton premier soldat ?
— Il semble que les Combattants de l’Arc-en-Ciel en soient venus à bout. Ils ont même réussi à libérer l’homme emprisonné dans le monstre. Mais ce n’est pas grave, car je peux faire de n’importe qui un monstre. Je peux donc bien me permettre une perte ou deux. »
Soudain deux yeux rouges gigantesques s’allument au-dessus des Sages Noirs. Une voix grondant comme le tonnerre se fait entendre de partout :
« Je ne veux pas de perte ! Mon armée doit être la plus nombreuse et la plus puissante, car mon retour est proche ! »
Lotarh semble terrorisé par cette voix, mais il parvient tout de même à articuler :
« Ne… Ne vous en faites pas maître, je vais faire en sorte qu’une armée surpuissante vous accueille, comme il sied à votre rang.
— Il y a intérêt ! continue la voix grave. Mon couronnement n’a été que trop repoussé ! Lotarh, tu as intérêt à faire mieux que tes idiots de prédécesseurs, ou tu termineras comme eux !
— Oui maître, il en sera fait comme vous l’avez ordonné », dit Lotarh en se courbant.
Les grands yeux rouges flottent encore un instant dans l’air, puis disparaissent progressivement dans les ténèbres. Les Sages Noirs, qui jusque là étaient restés immobiles et silencieux, recommencent à parler :
« Maintenant va ! Et rapporte plus d’énergie ! Le retour de notre maître ne doit plus tarder.
— Bien, Sages Noirs, dit Lotarh. J’entends et j’obéis. »
Ses yeux se mettent à briller, et il disparaît. il réapparaît quelques instants après dans son antre en forme de salle de château-fort. Il sue à grosses gouttes et respire bruyamment. Il s’essuie le front avec la manche de son uniforme, puis se dirige vers un coin de son antre, où est installé un grand miroir ovale de taille humaine, au cadre sculpté de formes démoniaques.
« Voyons voir, dit Lotarh en se regardant dedans. J’espère que j’ai réussi à améliorer la technique de Nitarh. Miroir de la Haine, trouve-moi donc ma prochaine victime… »
Dans le Miroir, le reflet de Lotarh disparaît, remplacé par une sorte de brume sombre. Et c’est à ce moment que nous quittons la scène.

Nous sommes le samedi, avant-dernier jour des vacances. Niko a demandé aux Combattants de l’Arc-en-Ciel de se retrouver devant le magasin de jouets de grand-père. Et tout en se demandant ce qu’ils font là, Angel, Alex et Aurélien (NdlA : c’est marrant, ce sont tous les Combattants dont le prénom commence par un A. Pourtant je jure que je n’en ai pas fait exprès !) se tiennent dans la rue devant le magasin. Celui-ci est complètement fermé par un rideau de fer.
« Alors Angel, Niko t’as vraiment pas dit pourquoi il voulait tous nous voir ici ? demande Alex.
— Vraiment, répond Angel. Depuis quelques temps, j’ai l’impression qu’il me cache quelque chose. Il est tout le temps dehors sans moi. Mais je sais absolument pas de quoi il s’agit.
— En tout cas moi j’aimerais bien savoir où est Clémence, et Martin, dit Aurélien. Je comprends pas qu’ils soient en retard. »
Le rideau du magasin se relève à la grande surprise de nos trois compères. Au fur et à mesure de son apparition, ils voient que le magasin a été complètement réparé et refait à neuf. Puis la porte d’entrée s’ouvre, et Clémence et Martin en sortent, avec Niko sur l’épaule de Martin.
« Qu’est-ce que vous faites là ? ! s’écrie Angel. Niko, qu’est-ce que ça veut dire ?
— Entrez donc, dit Niko en volant pour se poser sur l’épaule d’Angel. On a voulu vous faire une surprise. Venez donc voir.
— Vous avez réparé le magasin de grand-père ? demande Alex, qui a l’air ravie.
— À peu près, dit élusivement Martin. Mais entrez donc. »
Les Combattants de l’Arc-en-Ciel entrent et Clémence referme la porte à clef en tournant la petite pancarte du côté « Fermé ».
« Le magasin n’a pas encore rouvert, explique-t-elle. Il faut encore qu’on trouve quelqu’un pour s’en occuper à plein temps. Pour l’instant, c’est quelque chose de très spécial qu’on veut vous montrer. »
Martin conduit tout le monde jusqu’au fond du magasin, puis dans la remise. Il s’arrête devant le mur du fond pendant un instant, et soudain le traverse ! (NdlA : ceux qui connaissent la série Poltergeist reconnaîtront certainement ce système de camouflage que j’ai pompé sans honte) Les trois Combattants dont le prénom commence par un A en restent bouche bée. Clémence fait la même chose que Martin et Niko dit aux autres :
« Allez-y, il n’y a aucun danger. »
Ils ne sont pas rassurés, mais finissent par avancer et chacun traverse le mur. Ils se retrouvent dans une salle remplie d’informatique, d’écrans et de claviers partout, centrée autour d’une sorte de table ronde à l’esthétique futuriste.
« C’est quoi tout ça ? demande Aurélien qui a l’air fasciné.
— C’est notre nouveau quartier général, dit Martin. C’était ça la surprise dont on parlait. C’est Niko qui en a eu l’idée et qui m’en a parlé en premier. Clémence est venue dans le projet vers la fin seulement.
— J’ai mis en place tous les aspects logiciels, les programmes et autres, dit-elle. C’est passionnant de travailler avec une technologie extra-terrestre.
— Extra-terrestre ? s’interroge Angel.
— Cette technologie est la même que celle de la base de la face cachée de la Lune, explique Niko. J’ai fait venir la plupart des composants de la base elle-même, et Martin m’a aidé à tout assembler.
— C’était pas si difficile, dit ce dernier. Il fallait juste câbler le tout. Cette salle est le nec plus ultra en matière de surveillance et de reconnaissance. Elle va nous permettre de surveiller les activités maléfiques et d’agir sans avoir à compter sur le hasard pour tomber au bon endroit au bon moment.
— Oui, c’était une nécessité. Le “jardin secret” d’Angel était un endroit sympa mais restait quand même un lieu public. Cet endroit vous est réservé et vous seuls pouvez y entrer. L’hologramme solide le protège.
— Un hologramme solide ? demande Aurélien.
— C’est une sorte de champ de forces qui peut imiter n’importe quelle matière, explique Niko. Pour la plupart des gens c’est juste un mur normal. Mais si une personne est habilitée à le traverser, l’hologramme perd sa composante solide le temps du passage et se traverse comme un nuage… Angel, en tant que premier Combattant de l’Arc-en-Ciel et chef de ce groupe, c’est à toi qu’il revient de faire démarrer les ordinateurs.
— Moi ? dit Angel en déglutissant difficilement. Comment je fais ?
— Dis simplement : “ordinateur, programme alpha. Action”.
— Euh… D’accord… Ordinateur, programme alpha. Action. »
Répondant à cet ordre, tout se met en marche. Des lumières s’allument un peu partout dans la salle, les écrans d’ordinateur s’allument, un ronronnement de machine électronique se fait entendre, et au-dessus de la table ronde, une image se forme, qui se précise rapidement en l’image de la prêtresse Aniva.
« Bienvenus dans votre nouveau quartier général, dit-elle. Ce lieu doit servir à vous aider à combattre les forces du mal. Il contient toute la technologie de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel. Désormais c’est ici que je vous contacterai.
— C’est super, dit Alex avec sa bonne humeur habituelle. Merci beaucoup !
— Je vous en prie, dit Aniva. C’était la moindre des choses que je pouvais faire pour vous, pour vous aider alors que vous mettez votre vie en danger.
— Nous le faisons pour protéger nos amis, notre planète, dit Clémence, c’est normal.
— Maintenant dites-moi ce qui s’est passé pendant votre dernier combat. Niko m’a dit que votre adversaire avait changé.
— Oui, dit Alex. Il a dit que Nitarh n’existait plus, que son maître avait trouvé son énergie plus utile ou quelque chose comme ça.
— Il s’est présenté comme Lotarh, le spécialiste de la Haine, dit Aurélien.
— Lotarh ? ! s’écrie la prêtresse Aniva qui pâlit.
— Prêtresse ! crie Martin. Qu’est-ce qu’il y a ?
— Lotarh ? ! Non, ce n’est pas possible… commence Aniva au bord des larmes.
— Qu’est-ce qui vous arrive Aniva ? demande Angel d’un air inquiet. C’est votre mémoire ?
— ... Oui, finit par répondre Aniva, d’une voix mal assurée. Ce nom, ce nom horrible a fait ressurgir une partie du passé.
— Je ne comprends pas, dit Niko. Ça n’a rien fait pour moi.
— C’est normal, dit Aniva qui commence à retrouver son calme. Ta mise en animation suspendue a précédé la mienne. Je ne t’ai rejoint sur la base de repli de la Lune que bien plus tard.
— Base de repli ? Expliquez-vous ! implore Angel.
— C’est difficile. Mes souvenirs sont encore fragmentaires, je n’ai pas de vision totale. Mais je commence à me souvenir de cette horrible guerre, cette guerre qui a détruit la Confrérie de l’Arc-en-Ciel, et quasiment toute la civilisation dans la Galaxie.
— Est-ce que c’était contre la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir ? demande Clémence.
— En partie oui, je crois. Mais à l’époque, cette organisation maléfique possédait une armée d’une telle puissance… Cette armée, nous l’avons finalement détruite, mais au prix de notre propre disparition.
— Vous vous rappelez maintenant ? Vous savez qui sont nos ennemis ? demande Alex.
— ... Oui. Atarh, Nitarh, Lotarh, les trois spécialistes, les généraux de l’armée de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir. J’ai moi-même combattu Lotarh, il y a si longtemps. C’est un être d’une cruauté extrême, qui porte bien son titre de spécialiste de la Haine. Il utilise la haine de ses ennemis pour en faire ses alliés.
— C’est ce qu’on a vu ! s’écrie Aurélien. Il a transformé M. Durand en monstre.
— Mais j’ai réussi à le sauver, dit Angel, même si j’ai vraiment eu peur de le tuer.
— Aniva, dites-nous de quoi vous vous rappelez, supplie Martin.
— C’est difficile, dit Aniva, j’ai des bribes de souvenirs, mais j’ai du mal à les mettre en ordre. Je sais que Niko était déjà en hibernation depuis longtemps. Il n’a jamais vu cette guerre.
— C’est pour cela que je ne me souviens de rien ? demande Niko. Il me semblait pourtant que je connaissais cette organisation…
— Je crois que tu avais été mis en hibernation des siècles auparavant, pour une raison dont je ne me rappelle pas. Mais la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir existait bien avant cette guerre. Je crois même que sa création est contemporaine de la création de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel, et que la guerre n’a éclaté qu’après des millénaires de coexistence, quand l’équilibre des forces a été brisé pour une raison ou pour une autre.
— Que vous rappelez-vous de cette guerre ? demande Clémence. Vous savez que c’est vital pour nous d’en apprendre le plus possible sur notre ennemi.
— Je le sais, dit Aniva. Je vais essayer de mettre en ordre mes souvenirs… »
Aniva est interrompue par Alexandra :
« Dis Niko, c’est quoi cette lumière ?
— Quelle lumière ? » demande Niko en se tournant vers l’endroit que regarde Alex.
Il voit un écran clignoter en rouge et s’écrie :
« L’alarme ! Une activité maléfique a été détectée près d’ici ! »
Niko vole à toute vitesse vers l’écran et se pose sur le clavier. C’est assez étrange de le voir taper sur les touches avec ses pattes. L’écran arrête de clignoter et montre un plan de quelques rues avec un point lumineux en plein centre.
« J’ai les coordonnées ! dit-il.
— Très bien, dit la prêtresse Aniva. Combattants de l’Arc-en-Ciel, transformez-vous ! Niko va vous transposer directement sur le lieu de l’attaque !
— Nous… transposer ? s’interroge Angel.
— Le transposeur est en quelque sorte un téléporteur, dit Niko, avec une portée assez courte malheureusement, compte tenu de la source d’énergie dont nous disposons. Mais pas le temps pour les questions, transformez-vous ! »
Les Combattants se regardent et acquiescent.
« On y va ! Amulette Rouge, métamorphose !
— Amulette Verte, métamorphose !
— Amulette Bleue, métamorphose !
— Amulette Jaune, métamorphose !
— À moi ! Amulette Arc-en-Ciel, métamorphose ! »
Une fois tous transformés, Niko leur dit :
« Préparez-vous, la transposition est une sensation assez étrange la première fois.
— On est prêts ! dit Yellow Bow, plein d’assurance.
— D’accord, je vous transpose », dit Niko en appuyant sur un bouton.
Une aura lumineuse entoure le groupe des Combattants de l’Arc-en-Ciel, comme une bulle de lumière. À l’intérieur, les Combattants deviennent rapidement transparents et disparaissent, puis la bulle disparaît comme elle est apparue.

Dans une salle de réunion, nous retrouvons Lotarh devant un homme en costume. Cet homme a perdu connaissance et un cercle lumineux l’entoure à ses pieds. Lotarh baisse le Miroir de l’Ombre.
« Et voilà ! exulte Lotarh. Une bonne récolte d’énergie, et les Combattants de l’Arc-en-Ciel ne se sont même pas manifestés.
— C’est c’que tu crois ! s’écrie Rain Bow.
— Quoi ? ! » fait Lotarh en se retournant.
Il voit les Combattants de l’Arc-en-Ciel se matérialiser sous ses yeux, dans une aura lumineuse qui disparaît rapidement.
« Comment est-ce possible ? ! Qu’est-ce que vous faites là ? !
— Nous serons toujours là pour t’empêcher de nuire, Lotarh ! dit Rain Bow. Car nous sommes les Combattants de l’Arc-en-Ciel, et nous œuvrons pour la protection de cette planète ! Ooooaaah ! »
En prenant sa pose familière, Rain Bow a perdu l’équilibre et n’a pas pu se rattraper. Red Bow a voulu lui venir en aide mais lui aussi a perdu l’équilibre. Il se produit alors une réaction en chaîne et tous les Combattants se retrouvent dans une position peu glorieuse.
« Qu’est-ce qui m’arrive ? se plaint Green Bow. J’ai la tête qui tourne !
— Ça doit être ça dont Niko parlait en disant que la première transposition donnait une impression étrange, conclut Blue Bow.
— En tout cas ça m’empêchera pas de lui foutre la pâtée à celui-là ! » dit Red Bow en se relevant.
Lotarh rit à gorge déployée.
« Non mais regardez-vous ! Et c’est ça qui doit assurer la protection de cette planète ? »
Les Combattants se relèvent progressivement. Blue Bow se relève après Red Bow et crie :
« Mais… ? ! C’est le Miroir de l’Ombre ! Je l’avais brisé !
— En effet, jeune femme, dit Lotarh, j’ai récupéré ce Miroir quand Nitarh a disparu et je l’ai réparé et purifié. Il peut maintenant voler l’énergie de n’importe qui. Tu veux y goûter ? »
Lotarh commence à tendre son bras vers Blue Bow.
« Ah non ! Action Lumineuse ! »
Yellow Bow envoie une boule de lumière sur Lotarh mais celui se retourne avant qu’elle n’explose en un flash.
« C’est comme ça que vous le prenez, dit Lotarh sur un ton beaucoup plus sérieux que précédemment. Très bien. Si vous voulez vous battre, vous allez être servis ! »
Il se retourne vers l’homme paralysé dans le cercle lumineux et dit :
« Ta famille t’a obligé à reprendre l’entreprise familiale, mais tu n’as jamais voulu de cette charge. Non, en fait tu avais un rêve, mais on t’a empêché de le réaliser. Fais exploser ta haine et deviens ce que tu as toujours voulu être. Sois mon nouveau Soldat de la Haine ! »
Le cercle lumineux se transforme en colonne de lumière qui cache complètement l’homme. Une ombre se forme dans la colonne et se matérialise. Enfin la colonne de lumière disparaît pour laisser place au monstre que l’homme en costume est devenu. Les Combattants de l’Arc-en-Ciel se demandent à quoi ils ont affaire quand ils se rendent compte qu’il s’agit de Bozo le clown version vampire (un peu comme le clown de Ça, de Stephen King).
« Voici Clownak, dit Lotarh. Il s’occupera de vous. Moi, j’ai autre chose à faire que perdre mon temps avec des gamins. Au revoir ! »
Ses yeux s’illuminent et il disparaît rapidement.
« Merde ! Il se barre toujours avant le combat, dit Red Bow.
— Oh ! Mais vous avez un adversaire de toute façon ! Ho ho ho ! » dit Clownak d’une voix de fausset tout à fait désagréable.
Il met les mains dans ses poches et en sort une dizaine de balles avec lesquelles il se met à jongler.
« Waouh ! Regardez comme il est doué ! » dit Yellow Bow.
À peine a-t-il fini de dire ça que Clownak lance ses balles sur les Combattants. Ils ont heureusement la présence d’esprit de sauter hors de portée (en fait, c’est Red Bow qui a poussé Yellow Bow) car les balles explosent en touchant le mur, laissant de gros trous.
« Je vais le libérer, dit Rain Bow. Toile Arc-en-Ciel, action ! »
Le monstre se retrouve au centre de la toile, mais il fait une pirouette et parvient à la déchirer.
« Quoi ? Comment il a fait ? ! s’interroge Rain Bow.
— Je pense qu’il faut l’affaiblir d’abord, dit Blue Bow. Il est trop puissant pour l’instant pour pouvoir le libérer. »
Comme pour confirmer son hypothèse, Clownak sort un marteau grand comme lui de sa poche, et l’utilise pour frapper le sol. Le plancher se fend vers les Combattants et projette des cailloux sur eux.
« Barrière de vent ! »
Un mur de vent protège les Combattants de l’Arc-en-Ciel de la pluie de cailloux qui les attendait.
« Oh ! Vous êtes vraiment pas marrants, vous ! » dit Clownak.
Ce monstre semble cependant avoir un étrange sens de l’humour, car il ne trouve rien de mieux à faire que poursuivre Green Bow avec son marteau au dessus de la tête, prêt à la frapper de toutes ses forces.
« Aidez-moi ! hurle Green Bow en courant à toute vitesse.
— Je te rattrape ! fait Clownak. Tu es prête ?
— Ruisseau Scintillant ! »
Un jet d’eau surpuissant repousse Clownak au moment où il allait frapper la pauvre Green Bow. Il est projeté contre un mur et reçoit son propre marteau sur la tête ! Bizarrement, un cercle d’étoiles apparaît, flottant autour de sa tête !
« À toi Rain Bow ! dit Blue Bow. Il est sonné !
— OK. Toile Arc-en-Ciel, action ! »
Cette fois, le monstre ne peut réagir et est recouvert d’une énergie multicolore. Son cri s’humanise progressivement en un : « Je suis liiiiiiibre ! » et sa silhouette s’évanouit pour laisser place à l’homme en costume. Blue Bow court vers lui et lui prend le pouls.
« Tout va bien, sa respiration est normale, dit-elle.
— J’entends des pas, dit Red Bow. Il vaudrait mieux partir d’ici avant qu’on nous surprenne.
— Regroupez-vous, dit soudain la voix de Niko, je vais vous transposer au Q.G. »
Les Combattants obéissent et sont de nouveau entourés par une bulle de lumière. Ils disparaissent juste avant que d’autres hommes en costume ouvrent la porte pour voir ce qui faisait tant de bruit dans la salle de réunion.

« Et voilà, dit Clémence qui finit de raconter ce qu’ils ont fait dans le siège social de cette compagnie familiale.
— En tout cas, preuve est faite de l’efficacité du Q.G., dit Martin.
— Ouais, mais j’espère que vous essaierez pas de me transposer trop souvent, dit Aurélien, ça fait mal à la tête.
— C’est une question d’habitude, dit Aniva. Vous vous y ferez.
— Pourquoi vous vous transposez pas ici ? demande Alex. Vous pourriez nous aider plus facilement qu’en restant sur la Lune.
— La transposition demande énormément d’énergie pour un objet de taille humaine, spécialement un corps humain, explique Aniva. De plus l’énergie demandée augmente en fonction de la distance, ainsi que le danger que la transposition ne se fasse pas correctement. C’est pour ça que je préfère rester sur la Lune. J’ai pu envoyer Niko sur Terre parce que son corps est suffisamment petit pour ne pas poser de danger.
— Comme quoi parfois ça a des avantages d’être petit ! dit Aurélien en regardant Martin qui fait quarante centimètres de plus que lui (NdlA : eh oui ! Aurélien ne mesure qu’un mètre cinquante. Mais bon, il n’a que 15 ans).
— On parle sérieusement, nain de jardin ! dit Martin, qui a quand même un sourire.
— Au moins, nous sommes sûrs que l’armée de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir n’est pas reconstituée, dit Niko.
— Oui, et il faut faire en sorte que cette armée ne se reconstitue jamais, dit la prêtresse Aniva, sans quoi le chaos serait sur Terre. Il faut trouver vos ennemis et les vaincre coûte que coûte.
— On y arrivera ! » dit Clémence.
Tout le monde acquiesce, sauf Angel qui semble dans la lune.
« Angel, ça va ? demande Niko.
— Hein ? ! Euh, oui, bien sûr, dit Angel comme si on l’avait réveillé en sursaut. Je crois que c’est le contrecoup de la transposition.
— C’est vrai que deux transpositions coup sur coup ont dû vous mettre à rude épreuve, dit Aniva. Rentrez chez vous et reposez-vous. Il faut que vous restiez en forme.
— Entendu, prêtresse Aniva, comptez sur nous, dit Alex sur un ton enjoué.
— Allez-y, dit Niko, je reste régler quelques détails. Rentrez vous reposer.
— D’accord. Salut Aniva, salut Niko, dit Aurélien. Venez les amis, on a encore le temps de faire un petit tour.
— Moi je crois que je vais rentrer directement et travailler un peu », dit Clémence.
Et ils s’en vont en papotant, sauf Angel qui reste silencieux et n’a pas l’air dans son assiette. Niko attend qu’ils soient hors de portée de voix et se tourne vers Aniva :
« Prêtresse, je suis inquiet. Avec tout ce que vous avez raconté, j’ai peur que les Combattants manquent de puissance devant la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir.
— Je comprends, réplique Aniva. Mais il faut garder espoir. Tu dois les soutenir dans leur combat, sans quoi ils risquent de perdre confiance en eux. Et là je crains le pire.
— Je le ferai, soyez-en sûre. Je n’ai que très peu de pouvoir, mais je ferai tout pour les aider à vaincre le mal.
— Alors va les rejoindre. Ils ont besoin que tu les guides, tu es le seul à pouvoir les aider.
— Mais vous ?
— Ne t’en fais pas, je vais bien. Le choc est passé. Vas-y, ils ont besoin de toi.
— Merci Aniva », dit Niko.
Il s’envole et part rejoindre le groupe, tandis que l’image d’Aniva disparaît.

Après un fondu enchaîné, nous nous retrouvons dans l’antre moyenâgeux de Lotarh. Ce dernier est assis sur son trône et rumine :
« Comment ont-ils fait pour apparaître devant moi comme ça ? La technologie de cette planète n’est pas assez avancée pour connaître la transposition. Merde ! Je me réveille avec les autres spécialistes après une hibernation tellement longue que j’en ai perdu la mémoire. Les Sages Noirs nous apparaissent et nous demandent de leur obéir, et sans qu’on comprenne pourquoi, on fait tout ce qu’ils disent pour ressusciter le maître. Et maintenant, je suis le dernier spécialiste encore en vie, et mes deux premiers Soldats de la Haine ont déjà été vaincus. Quelle est la vraie raison de ce combat ? Si seulement je retrouvais la mémoire ! Je suis sûr que tout deviendrait clair ! »

Tuesday 24 May 2011

It was over so quickly!

Hello everyone. It's hardly been more than 24 hours since the end of the 4th Language Creation Conference (at least at the moment I'm writing those lines), but I'm already suffering from withdrawal symptoms! This has literally been one of the best weekends of my life! I've really had a blast, and I'm not saying that because I was the local organiser. It's not thanks to me that the first European LCC was a success, but thanks to you all guys and girls who attended and made it so damn great!

It was great to finally meet David J. Peterson and Sylvia Sotomayor face to face. Thanks a lot for making the trip so we European conlangers wouldn't have to! I hope you'll visit us again sometime! (there are still plenty of Dutch delights you haven't tried yet!)

From 4th Language Creation Conference
David eating Dutch raw herring for the first time!

The location (Infrahuis Noord) ended up working pretty fine I think. People did seem to enjoy the lunches in any case. Thanks to Thea van Koppen and her team for making us feel so welcome there and for always being so helpful!

From 4th Language Creation Conference
The entrance
From 4th Language Creation Conference
A tasty buffet

But of course, what made the conference such a success was the people who attended it. Presenters and participants alike, thank you very much for making the trip all the way to Groningen to meet us all!

From 4th Language Creation Conference
A partial group shot
From 4th Language Creation Conference
Thanks to all the presenters for daring to speak in front of us!
From 4th Language Creation Conference
Some of the material shown was incredible. I mean, look at the detail in the coastline of this conworld map!

Naturally, some of the greatest side-effects of such a conference are the informal evening outings. I really enjoyed dining and discussing with all those like-minded people. It's not often you can discuss the intricacies of the IPA in a pub!

From LCC4 Gallery
A big group of conlangers heading to the pub!
From LCC4 Gallery
And now we're all drinking and playing taliesin's card game [ɪpʼɑɸʊn]! I think I hurt my jaw that night trying to pronounce those impossible words (although most of them do actually come from existing languages!).

Besides doing the local organisation of this conference, I also agreed to do a presentation. I've got another post in the pipeline about it, so for now here's just a sneek peek:

From LCC4 Gallery
Yep! That's me presenting!

All good things must come to an end, and the LCC4 was unfortunately not the exception. I hope that everyone enjoyed it, and now that we've met face to face let's make sure this happens again soon!

From LCC4 Gallery
We were all there!

Friday 20 May 2011

Kibou Niji Rengou Rainbow Fighters. Épisode 14 : Lotarh entre en scène

Nous sommes le lendemain de l’attaque de Nitarh contre les Combattants de l’Arc-en-Ciel. La veille, Niko a renvoyé tout le monde chez soi, afin de les laisser se reposer. Nous sommes maintenant dans le jardin secret d’Angel et tous les Combattants sont présents. Ils finissent d’ailleurs de raconter toute l’histoire à Aurélien.
« Voilà, dit Martin, tu sais tout ce qu’on sait.
— Eh bah ! C’est vraiment spécial ! On se croirait dans un dessin animé ! réplique Aurélien.
— Mais c’est la réalité, dit Clémence qui n’a pas l’air d’apprécier que “pot de colle” fasse partie des Combattants de l’Arc-en-Ciel. Alors il faut rester sérieux. Les risques sont grands.
— Tu as raison, Blue Bow », dit la voix désincarnée d’Aniva, faisant sursauter tout le monde.
Niko crée l’arc-en-ciel au-dessous duquel apparaît l’image de la prêtresse.
« Vous, vous… Clémence n’arrive pas à articuler sa phrase.
— Je suis la prêtresse Aniva, dit l’image. Je suis désolée de vous avoir effrayés. Ainsi donc, vous êtes enfin au complet…
— Au complet ? s’interroge Angel. Mais il y a sept couleurs dans l’arc-en-ciel…
— Les trois couleurs restantes sont différentes. Il est interdit de les utiliser. Même Niko n’a pas le droit de s’en servir.
— Pourquoi ?
— Je ne peux pas vous en dire plus, mais je vous assure que cette interdiction est justifiée. Ces trois couleurs sont spéciales : plus que des pouvoirs sacrés, ce sont des pouvoirs tabous. »
Nos amis ne comprennent pas vraiment, mais vu la résistance d’Aniva ils décident de ne pas chercher plus loin.
« Donc l’équipe des Combattants de l’Arc-en-Ciel est complète, réfléchit Martin.
— En effet, réplique Aniva. Je ne m’attendais pas à ce que cela se fasse si vite, mais après tout il est normal que des gens si spéciaux se soient attirés les uns les autres comme des aimants.
— Ce serait pour ça qu’Aurélien me collait comme ça depuis si longtemps ? demande Clémence.
— Je le pense, oui. Sans le savoir, vous faites partie d’une même “famille”. Vous tous, vous maîtrisez les pouvoirs sacrés des couleurs de l’arc-en-ciel. Votre rôle est de protéger cette planète contre toute attaque. C’est votre destin.
— J’ai vu ce que ces monstres étaient capables de faire, dit Aurélien. Je ferai de mon mieux.
— Merci… Aurélien, Clémence, voici vos communicateurs. Ils vous permettront de rester en contact avec les autres Combattants à tout moment. »
Un communicateur bleu et un jaune apparaissent devant Clémence et Aurélien qui s’en saisissent et les mettent au poignet.
« Jusqu’à présent, vous avez réussi à contenir les attaques ennemies, et vous êtes enfin au complet. Malgré cela, restez prudent. Bien que ma mémoire me fasse toujours défaut, je sens le danger que représente la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir. Faites bien attention à vous, je ne voudrais pas qu’il vous arrive quelque chose.
— Ne vous inquiétez pas, prêtresse Aniva, dit Angel. Ensemble, rien ne pourra nous vaincre. Je fais le serment de protéger cette planète et ses habitants, et de venir à bout de nos ennemis !
— Moi aussi ! dit Martin.
— Bien parlé, dit Alex.
— Je suis, dit Clémence.
— Et moi donc », dit Aurélien avec un grand sourire.
Le visage d’Aniva s’éclaire :
« Je sais que je peux compter sur vous. De mon côté, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider dans votre combat. Et surtout rappelez-vous : c’est en travaillant ensemble que vous pourrez vaincre. »
L’image d’Aniva disparaît avec l’arc-en-ciel. Les Combattants restent silencieux quelques instants quand Clémence dit :
« Eh bah ! Si je m’étais attendue à ça. Maintenant je me rends vraiment compte de notre rôle.
— Enfin quelqu’un de sérieux, dit Martin en soupirant. Je commençais à me sentir seul. »
Angel et Alex le regardent en se demandant s’il voulait parler d’eux.
« C’est génial ce truc ! s’écrie Aurélien en ouvrant son communicateur. Comme ça on restera tout le temps en contact, hein Clémence ? »
Une charge d’une tonne semble tomber sur la tête de Clémence.
« Pas question ! hurle-t-elle. Il est hors de question que tu m’appelles tout le temps !
— Ah bon ? » demande Aurélien sur un ton innocent.
Et pendant que Clémence poursuit Aurélien pour lui faire comprendre ce qu’elle veut dire, Alex se tourne vers Martin et lui dit :
« Tu disais quoi déjà ?
— Rien, rien… » soupire Martin en baissant la tête.

Le soir venu, nous retrouvons Clémence dans sa chambre, en train d’étudier un gros livre de droit. Mais elle semble ne pas pouvoir se concentrer. Elle lève la tête de temps en temps, et regarde au loin, les yeux dans le vague. Soudain, on entend un bruit de grattement venant de la fenêtre. Clémence tourne la tête et voit Niko. Elle se lève et ouvre la fenêtre.
« Entre, dit-elle en refermant la fenêtre derrière lui. Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas plutôt être avec Angel ?
— Il dort, dit Niko. D’ailleurs tu devrais aller au lit aussi. Il est quand même 11 heures du soir.
— J’étudie, explique Clémence. Je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil. Mais tu n’es pas venu pour me demander d’aller me coucher, je suppose.
— Évidemment. Je suis venu discuter avec toi.
— Tu sais, je n’arrive pas à me concentrer sur mon travail. Cette histoire me trotte dans la tête.
— Je comprends, je suis désolé...
— Ne le sois pas, ce n’est pas ta faute. C’est le destin voilà tout. Il faudra bien que je m’habitue. Mais de quoi est-ce que tu voulais me parler ?
— Voilà, je suis actuellement sur un projet avec Martin, et nous avons besoin de toi, explique Niko. Cela te concerne directement, en temps que cerveau de notre équipe.
— Je t’écoute. »
Et nous les laissons là à discuter sur ce projet secret (NdlA : vous pensiez peut-être que j’allais vous dévoiler le morceau ?).

Après un fondu au noir, nous nous retrouvons dans un lieu que nous n’avons jamais vu auparavant. Il s’agit d’une sorte de gigantesque salle aux murs de pierre, comme une salle de château-fort sans fenêtre. Les murs sont nus à l’exception de gargouilles de pierre qui font des grimaces monstrueuses. Au milieu de cette salle, Lotarh est assis sur un grand trône de bois sculpté aux formes torturées. Il semble regarder devant lui avec intérêt. Il se lève et avance vers une sorte de fontaine de pierre sculptée, portant une coupelle surélevée de laquelle coule un liquide noir et fluide. Lotarh met sa main au-dessus de la coupelle et du liquide noir flotte un objet plat et circulaire, le Miroir de l’Ombre réparé !
« Nitarh a commis bien des erreurs, dit Lotarh en prenant le Miroir, mais il a tout de même eu une bonne idée en fabriquant cet objet. Il est maintenant réparé, et en le purifiant dans ma Fontaine de Haine, il est sans défaut. Il va enfin pouvoir montrer toutes ses capacités, des capacités que Nitarh ne soupçonnait même pas ! Allons voir les Sages Noirs, qu’ils sachent que je suis prêt à agir ! »
Ses yeux brillent, puis son corps devient transparent et disparaît, suivi de près par les yeux eux-mêmes.

Quelques jours ont passé. Nous sommes le lundi 26 avril (Sainte Alida pour ceux que ça intéresse), début de la dernière semaine de vacances. Chacun a profité de ce moment de répit pour vaquer à des occupations moins épuisantes que la protection de la Terre. Angel passe beaucoup de temps avec Lydia, ne serait-ce que pour faire ses devoirs. Quand Clémence ne révise pas pour le bac, elle se retrouve avec Martin et Niko pour mettre au point leur petit projet secret. Les autres Combattants ne se doutent de rien. Aurélien continue ses répétitions, et justement on le retrouve en ce début d’après-midi avec Alexandra. Il va la présenter au metteur en scène, pour discuter de la possibilité de faire des photos de la pièce. Alex emmène son port-folio (en fait un simple album de ses meilleures photos). Ils arrivent devant un petit théâtre.
« Eh ! C’est vraiment dans un théâtre que tu vas jouer ? demande Alex. Je croyais que c’était dans ton école que ça se passait.
— C’est le club de théâtre de mon lycée qui organise tout, explique Aurélien, mais le théâtre appartient à un ancien élève du lycée qui nous le prête. Alors on a le droit de l’utiliser pour nos répétitions et nos représentations. D’habitude on répète à l’école mais là, le metteur en scène a profité des vacances pour nous faire découvrir la scène.
— Eh bah ! siffle Alex. Comme quoi ça a du bon d’être dans une école privée pleine de fric !
— Pas tant que ça parfois », dit Aurélien dont le visage s’assombrit.
Alex le regarde sans comprendre quand ils arrivent devant une porte et entrent dans une salle de théâtre presque vide, à part quelque personnes sur scène et dans les rangs. Le visage d’Aurélien s’éclaire de nouveau et il dit :
« Allez viens, je vais te présenter. »
Ils arrivent rapidement près de la scène. Un garçon légèrement plus âgé qu’Aurélien se tourne et les voit arriver.
« Tiens, te voilà enfin Roméo ! dit-il. On attendait plus que toi pour commencer.
— Alors, on se fait désirer ? dit une jeune fille assise au bord de la scène d’un ton moqueur.
— Bah non, réplique Aurélien. Je vous ai juste ramené une copine. Alex, voici Bertrand, le metteur en scène. Il est en terminale littéraire dans mon lycée. Et l’autre c’est Anne, c’est elle qui joue Juliette.
— Salut, dit Alexandra avec un grand sourire. Moi c’est Alex. Aurélien m’a parlé de votre pièce.
— Aurélien, tu devrais éviter d’en parler trop, dit Bertrand, garde un peu de mystère.
— Bah quoi, j’ai juste voulu dire à Clémence que j’avais eu le rôle que je voulais. Alex était avec elle et elle s’est proposée pour faire des photos.
— Des photos ? demande Anne.
— Pour l’affiche, les tickets, tout quoi ! dit Aurélien.
— J’fais de la photo amateur, dit Alex. En fait, j’veux en faire mon métier. Ça serait sympa que vous ayez de belles photos pour la pièce et en plus ça m’plairait vachement.
— C’est une bonne idée ça, dit un autre garçon debout sur la scène. On cherchait un photographe justement.
— Attendez les gars, dit le metteur en scène, on la connaît pas. Faudrait d’abord voir de quoi elle est capable.
— Justement j’ai ramené mon port-folio, dit Alex. Vous voulez regarder ?
— Fais toujours voir », dit Bertrand.
Toute la troupe s’assemble autour du metteur en scène qui feuillette l’album d’Alex. Et plus il tourne les pages, plus ils sont impressionnés par la qualité de son travail. Finalement, Bertrand dit :
« Bon, à voir les réactions, je crois qu’on est tous d’accord.
— On la prend ! dit le garçon qui avait parlé tout à l’heure.
— Super ! s’écrie Aurélien. Tu vois, je t’avais bien dit que ça marcherait !
— Parce que tu crois que j’en doutais ? demande ironiquement Alex.
— Holà ! Qu’est-ce que c’est que tout ce remue-ménage ? demande une grosse voix derrière le groupe.
— Oh ! C’est vous monsieur Durand ! dit Bertrand. C’est rien, on vient juste de trouver la photographe qui va faire notre affiche.
— Ah oui ? Je suppose que c’est vous, jeune fille que je ne connais pas.
— Oui, dit Alex en se tournant vers l’homme en costume-cravate. J’m’appelle Alex. J’suis une copine d’Aurélien.
— Alors Aurélien, on trompe sa Juliette ? » continue l’homme avec un grand sourire.
Avant qu’il ait eu le temps de répondre, l’homme dit :
« Allez, au travail maintenant ! N’oubliez pas que vous présentez la pièce en septembre.
— D’accord monsieur, dit Bertrand. Allez, on commence. Alex, je te parlerai après la répète. »
Il la laisse en compagnie de l’homme qui semble avoir la quarantaine.
« Vous êtes le producteur ? demande Alex.
— On peut dire ça oui, répond l’homme. C’est mon théâtre.
— Alors c’est vous qui prêtez le théâtre à cette troupe !
— Exactement, réplique-t-il en souriant. Leur club de théâtre monte une pièce par an, et à chaque fois je leur prête le théâtre gratuitement.
— C’est super gentil ça !
— C’est pas grand chose, dit l’homme en souriant. Quand j’avais leur âge, je voulais absolument devenir acteur. Ce club de théâtre existait déjà, et j’avais d’ailleurs fait un malheur dans le rôle de Roméo. Malheureusement, ma famille était contre une carrière artistique et ils m’ont forcé à me lancer dans la finance. Je ne leur ai jamais réellement pardonné. Aussi, quand ce théâtre s’est trouvé à vendre, j’ai sauté sur l’occasion et je l’ai acheté. J’ai fait de ce théâtre un tremplin pour jeunes talents. Je ne veux plus qu’il arrive à qui que ce soit ce qui m’est arrivé. J’y ai investi toute ma fortune.
— Waouh ! » s’écrie Alexandra, sincèrement impressionnée.
Bertrand se tourne vers eux et leur fait signe de se taire.
« Désolée, dit Alex en rentrant un peu la tête dans les épaules.
— Je dois y aller de toute façon, dit monsieur Durand. J’ai du travail. Content de vous avoir parlé, jeune fille.
— Moi aussi », dit Alex.
L’homme repart vers son bureau. Alex s’assied un rang derrière le metteur en scène et regarde la répétition de la fameuse scène du balcon.

La répétition est enfin terminée et nous retrouvons Alex et la troupe à l’entrée du théâtre.
« Alors c’est d’accord, dit Bertrand, c’est toi qui fera les photos pour la pièce, quand les costumes seront prêts.
— D’accord, répond Alex. Je vais me surpasser et vous faire les meilleures photos possibles pour vos affiches. Vous aurez vos costumes quand ?
— Après le bac malheureusement. Le mois de juin va être chargé. À cause du bac, je vais devoir espacer les répétitions. Mais bon, ça fait des années que ça se passe comme ça et on a jamais eu de problème, donc je vois pas pourquoi il y en aurait cette année.
— Oh, à propos de problème, j’crois qu’j’ai oublié mon port-folio dans la salle, dit Alex.
— C’est pas grave, on va retourner les chercher, dit Anne.
— Pas la peine d’y aller tous, dit Aurélien. Allez, viens Alex, on va y aller tous les deux. On n’en aura pas pour longtemps les gars.
— On vous attend », dit Bertrand.
Aurélien et Alex retournent dans le théâtre.

Dans la salle de théâtre où Alex a oublié son album, nous retrouvons M. Durand sur la scène, plongé dans ses réflexions. Il fait les cent pas et de temps en temps regarde les fauteuils vides en soupirant. Visiblement, son envie de devenir acteur est encore forte.
« Vous vouliez être acteur », dit soudain une voix derrière lui.
Il se retourne et voit un homme dans les coulisses qui semble habillé d’un étrange uniforme. Ses cheveux bruns sont très longs, mais c’est sa mèche blanche qui tombe devant ses lunettes de soleil qui est impressionnante.
« Qui… Qui êtes-vous ? demande M. Durand d’un ton mal assuré. Comment êtes-vous entré ici ? »
L’étranger ne répond pas et avance vers l’homme.
« Vous vouliez être acteur, mais votre famille vous en a empêché. Elle n’a vu que ses petits intérêts et n’a pas pris votre passion au sérieux. Vous devez vraiment les haïr.
— Comment est-ce que vous savez ça ? Qui êtes-vous ? ! Et qu’est-ce qui vous permet de dire que je hais ma famille ? !
— Je le vois, dit l’étranger en enlevant ses lunettes, révélant deux yeux rouges qui paralysent M. Durand sur place. Vous brûlez d’un regret mêlé de haine. Mais au lieu de vous venger, vous avez décidé d’aider les autres, de façon à ce que personne n’aie à subir la même tragédie que vous. C’est la marque d’un grand cœur. Vous ferez une très belle récolte. »
Lotarh sort le Miroir de l’Ombre et le tend vers M. Durand. Un cercle lumineux apparaît aux pieds de cet homme et son énergie s’en va, sous la forme d’une brume blanche absorbée par le Miroir. M. Durand est paralysé et se sent de plus en plus faible. Il finit par perdre connaissance mais est maintenu en position debout.

Pendant ce temps, Alex et Aurélien arrivent devant la porte de la salle, mais Alex voit une lumière suspecte à travers le hublot de la porte. Elle arrête Aurélien et regarde, et voit M. Durand attaqué par Lotarh. Aurélien voit la même chose et comprend tout de suite. Il ouvre son communicateur et dit :
« Les amis, venez vite ! M. Durand est attaqué par la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir !
— Qui est M. Durand ? demande la voix de Clémence.
— Pas le temps de poser de questions, dit Alex, venez nous aider !
— On arrive ! »
Alex et Aurélien reculent dans un coin pour ne pas attirer l’attention puis sortent leurs Amulettes et crient :
« Amulette Verte, ...
— Amulette Jaune, ...
— métamorphose ! »

Dans la salle, Lotarh a fini de voler l’énergie de M. Durand. Ce dernier, bien qu’il ait perdu connaissance, reste debout au milieu du cercle lumineux.
« C’est parfait, dit Lotarh. J’ai une superbe récolte pour le maître, et je vais obtenir un soldat parfait.
— Arrête ça tout de suite !
— Qui est là ? »
Debout sur des fauteuils (NdlA : c’est pas bien ça !), nous voyons Green Bow et Yellow Bow qui toisent Lotarh.
« En tant que défenseur de l’espoir, je dois protéger ce lieu que tu as souillé. Tu ne mérites même pas l’air que tu es en train de respirer. Aussi moi, Green Bow, je vais te punir ! »
Yellow Bow décide de ne pas être en reste :
« Je suis Yellow Bow, la lumière de l’espoir, et je ne peux supporter que tu apportes ici tes effroyables ténèbres. Alors va-t’en, ou prépare-toi à affronter mon courroux !
— Des Combattants de l’Arc-en-Ciel ! dit Lotarh avec un grand sourire. Enfin je vous rencontre. Permettez-moi de me présenter : Lotarh, spécialiste de la Haine de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir. Je remplace Nitarh qui a misérablement échoué dans sa mission.
— Tu le remplaces ? s’interroge Green Bow. Mais qu’est-ce qu’il est devenu ?
— Le maître en a eu assez de ses échecs répétés et il a décidé que son énergie lui serait bien plus utile. Nitarh n’existe plus.
— Mais c’est horrible ! s’écrie Yellow Bow.
— Le maître ?
— Vous posez beaucoup trop de questions, mes petits. Vous essayez de gagner du temps car les autres vont arriver bientôt, c’est ça ? Ça ne marche pas avec moi. Je vais devoir vous laisser, mais avant je veux vous donner un petit cadeau. Goûtez donc à mon premier Soldat de la Haine ! »
Lotarh fait un geste brusque et le cercle lumineux autour de M. Durand se transforme en une colonne de lumière dans laquelle sa silhouette disparaît rapidement.
« Qu’est-ce que… ? » commence Yellow Bow.
Soudain une silhouette noire à l’allure démoniaque se forme au milieu de la colonne de lumière et semble se solidifier. La colonne finit par disparaître et nous voyons que M. Durand a été remplacé par un monstre. Celui-ci ressemble à une parodie de noble de la cour du Roi Soleil, avec chemise bouffante, bas de soie, chaussures à pompons, longue perruque bouclée et chapeau à plumes. mais il a la peau bleue et son manteau est rouge et noir. Il s’époussette, prend son chapeau à la main et fait un grand salut vers le public (NdlA: 2 personnes seulement, mais c’est déjà ça !).
« Combattants de l’Arc-en-Ciel, je vous présente Acteurak, le premier Soldat de la Haine. Il est le premier de ma future armée. Acteurak, montre-leur de quoi tu es capable ! »
Acteurak se tourne vers Lotarh en faisant des mouvements exagérés et précieux, lui fait une petite courbette, puis se retourne vers les Combattants et leur envoie son chapeau à toute vitesse. Ils ont juste le temps de sauter à couvert, et ils ont raison car le chapeau coupent les sièges sur lesquels ils se trouvaient comme s’ils étaient de beurre, avant de revenir vers l’envoyeur comme un boomerang.
« Ouf ! On l’a échappé belle, dit Green Bow.
— Mais où est passé M. Durand ? » se demande Yellow Bow.
Il se relève, pour voir que le monstre est maintenant devant lui et se prépare à lui lancer son chapeau.
« Barrière de Vent ! »
Le chapeau rebondit sur le mur de vent que Green Bow a crée pour protéger Yellow Bow.
« Ah non ! s’écrie ce dernier, on me menace pas comme ça ! Action Lumineuse ! »
La boule de lumière flotte rapidement vers Acteurak, mais ce dernier se protège les yeux avec son chapeau au moment où elle explose et n’en subit aucun effet. Lotarh semble se délecter du spectacle.
« Allez Acteurak, montre-leur encore quelques uns de tes tours. Après tout, tu voulais être acteur non ?
— Il voulait être acteur… ? » répète Green Bow.
Acteurak semble s’ébrouer, sa perruque s’allonge et ses mèches de cheveux entourent rapidement Green Bow et Yellow Bow pour les emprisonner.
« Aïe ! crie Yellow Bow.
— J’étouffe ! dit Green Bow.
— Ruisseau Scintillant ! »
Un jet d’eau frappe Acteurak et l’envoie valdinguer cul par-dessus tête. Sa perruque retrouve sa taille initiale et libère les deux Combattants.
« Quoi ? » crie Lotarh en se tournant vers l’autre côté de la scène.
Sur scène se tiennent Rain Bow, Red Bow et Blue Bow, ainsi que Niko posé non loin.
« Le théâtre est un bel art, dont la pureté éveille l’âme des spectateurs. Je ne peux pas accepter que tu le pervertisses avec tes simagrées. Prends garde ! Car je suis le messager de l’espoir, Rain Bow !
— Et moi je suis le guerrier de l’espoir, Red Bow !
— Quant à moi, je suis l’arbitre de l’espoir, Blue Bow !
— Cinq Combattants de l’Arc-en-Ciel ? Eh bien, si je m’attendais à ça, ricane Lotarh.
— Toi, je sais pas qui tu es, commence Red Bow, mais tu fais partie de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir, et j’aime pas te voir sourire comme ça. Boule de Feu !
— Crois-tu vraiment pouvoir me toucher avec ça ? Tant pis. Acteurak, rejoins-moi quand tu auras fini. »
Ses yeux s’illuminent et il disparaît avant que les flammes l’atteignent.
« Merde ! jure Red Bow.
— Attention ! » crie Blue Bow.
En effet, Acteurak s’est relevé et lance son chapeau vers Green Bow.
« Rubans Arc-en-Ciel ! »
Les rubans frappent le chapeau et le transpercent, l’arrêtant net.
« Action Lumineuse ! »
Cette fois Acteurak n’a pas le temps de se protéger et prend le flash lumineux en pleine figure. Il est sonné et titube.
« Je me charge du coup final, dit Red Bow. Boule…
— Non ! »
Red Bow s’arrête quand il voit Green Bow s’interposer entre lui et Acteurak.
« Qu’est-ce que tu fais Green Bow ? !
— Regardez son corps ! » s’écrie Blue Bow.
En surimpression sur le corps d’Acteurak apparaît la silhouette transparente de M. Durand.
« C’est M. Durand ! s’écrie Yellow Bow. Il est prisonnier dans le corps du monstre !
— Mais comment on va faire pour le sortir de là ? demande Red Bow dont la colère s’est dissipée immédiatement.
— Rain Bow, la Toile Arc-en-Ciel attaque les monstres en surface, dit Niko. Utilise-la, elle devrait libérer cet homme.
— Tu es sûr ? demande Rain Bow. Je risque de le tuer !
— Il faut faire vite tant que le monstre est sonné, et je ne vois pas d’autre moyen de le sauver…
— D’accord… Puissances de l’Arc-en-Ciel, faites que je ne me trompe pas. Toile Arc-en-Ciel, action ! »
Le monstre se retrouve au milieu de la Toile Arc-en-Ciel et est recouvert d’une énergie multicolore qui se fond en un blanc lumineux. Le monstre hurle, et sa voix change graduellement jusqu’à devenir la voix de M. Durand :
« Je… suis… liiiiiiibre ! »
La silhouette blanche disparaît, pour laisser la place à monsieur Durand qui tombe à genoux, comme épuisé. Yellow Bow court vers lui.
« M. Durand, ça va ?
— Tu as réussi ! dit Blue Bow à l’intention de Rain Bow. Tu lui as même rendu l’énergie que l’autre lui avait volé.
— Vraiment ? se demande Rain Bow. J’ai eu si peur de le tuer.
— Euh, il faudrait pas s’éterniser ici, dit Red Bow. J’entends des bruits dans le couloir.
— C’est mes copains ! dit Yellow Bow. Vite, il faut se changer !
— On s’en va, dit Niko, il vaut mieux que personne ne nous voie. »
Niko s’en va par les coulisses, suivi par Rain Bow, Red Bow et Blue Bow, tandis que Green Bow et Yellow Bow redeviennent Alex et Aurélien. Juste à temps, les autres arrivent.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? demande Bertrand. M. Durand ! Qu’est-ce qu’il a ?
— Tu vas pas nous croire », dit Alex qui essaie de jouer la surprise du mieux qu’elle peut.
Et elle commence à raconter une histoire pas trop trafiquée, en évitant bien entendu de se dévoiler.

Le lendemain, Aurélien se rend dans le bureau de monsieur Durand, à l’étage du théâtre. Il veut avoir de ses nouvelles. Il le trouve en train de mettre de gros livres dans des cartons.
« M. Durand ?
— Aurélien ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être en train de répéter ?
— On fait une pause. Je suis venu voir comment ça va depuis hier. Vous allez bien ?
— Très bien ! dit M. Durand avec un grand sourire. Je ne me suis jamais senti aussi bien !
— Qu’est-ce que vous faites ?
— Je range mes livres de compte. J’ai donné ma démission ce matin.
— Comment ça ?
— L’histoire d’hier m’a fait comprendre quelque chose : la vie est courte, trop courte pour faire ce qui ne nous plaît pas. Je me suis rendu compte qu’il n’était pas trop tard et que je pouvais encore réaliser mon rêve. Fini la finance, je vais prendre des cours d’art dramatique et essayer de devenir acteur. Ce sera certainement difficile, mais c’est ce qui me plaît vraiment. Et puis j’ai toujours mon théâtre.
— C’est super ça ! Je vous souhaite de tout cœur de réussir !
— Merci Aurélien. Tu me ressembles tu sais. Alors ne fais pas la même erreur que moi.
— Promis ! Vous voulez que je vous aide ?
— Non merci, j’ai presque fini. Retourne voir tes amis.
— OK. Salut m’sieur Durand ! »
Aurélien laisse M. Durand. Ce dernier retourne à ses paquets. Il arbore un grand sourire.

Friday 13 May 2011

Kibou Niji Rengou Rainbow Fighters. Épisode 13 : l’ombre contre la lumière

Angel ouvre lentement les yeux. Il se demande d’abord où il est, d’autant plus qu’il ne voit que du noir, quand la mémoire des derniers événements lui revient à l’esprit. Il se relève tout d’un coup en ouvrant grand les yeux. Il ne voit toujours rien, mais remarque que son corps est parfaitement visible. Ses mains tranchent tellement par rapport au noir environnant qu’on pourrait les croire illuminées de l’intérieur. Il voit alors qu’il est de nouveau en civil. Il regarde autour de lui mais ne voit personne. Il n’y a aucun signe distinctif, si ce n’est ce noir intense.
« Y’a quelqu’un ? » crie-t-il.
Non seulement il n’entend pas de réponse mais il n’y a pas d’écho. Même son cri semble être étouffé.
« Ohé ! Y’a quelqu’un ? ! »
Même effets. Il pense à son communicateur et l’ouvre.
« Martin, Alex, Niko ! vous m’entendez ? »
Pas de réponse. Le signal ne semble pas pouvoir les atteindre. Angel referme son communicateur en soupirant quand il remarque que la fonction montre marche toujours. Il n’est que trois heures moins le quart, ce qui signifie qu’il n’est resté inconscient qu’une petite demi-heure. Cela le rassure un peu et il décide de marcher. N’importe quelle direction fera l’affaire vu qu’il n’y a aucun point de repère dans ce noir absolu. Il marche ainsi pendant cinq minutes qui lui paraissent cinq heures. Ce qui l’impressionne, c’est le silence qui règne. Même le bruit de ses pas ne l’atteint que faiblement. Mais surtout, il est étonné par son propre calme. Pas de panique à l’horizon. Après tout, il pensait que l’attaque de Nitarh lui serait mortelle et il est toujours vivant. Tant qu’y’a de la vie, y’a de l’espoir. Soudain son attention est attirée par un mouvement dans le coin de son œil. Il se tourne mais ne voit rien. Il regarde autour de lui, ne voit rien, hausse les épaules et se remet à marcher. Il voit de nouveau quelque chose bouger dans un coin de sa vision. Il se retourne à toute vitesse mais ne voit strictement rien.
« Je deviens dingue, pense-t-il. À force de marcher dans le noir, mon esprit me joue des tours. »
Il s’apprête à repartir quand il tombe sur une silhouette juste devant lui ! Il en tombe sur les fesses de surprise. La silhouette semble le regarder et ne bouge pas, à part un léger frémissement de temps en temps qui ressemble à de la respiration. En se relevant, Angel examine la silhouette et commence à voir des détails. Elle est très sombre mais c’est manifestement la silhouette d’un homme. Il voit le visage, presque gris, les cheveux noirs décoiffés, l’uniforme sale et déchiré, avec un bras bizarrement coloré d’un vert extrêmement sombre, ainsi que les yeux uniformément gris et l’insigne en arc-en-ciel noir inversé.
« Atarh ! » s’écrie-t-il.
L’homme recule comme s’il avait été frappé.
« Qui es-tu ? ! Comment connais-tu mon nom ? ! »
Sa voix semble faible et sombre comme son corps. Angel ne sait pas trop quoi dire, mais décide que dans cette situation ça ne sert à rien de mentir.
« Euh… Tu ne me connais pas sous cette forme, mais mets-moi des cheveux couleur de l’arc-en-ciel et tu sau…
— Rain Bow ! »
Atarh est d’abord surpris, puis se met à rire, d’un rire étouffé qui se mue en une quinte de toux qui oblige Atarh à s’accroupir. Angel veut s’approcher mais Atarh le repousse.
« N’avance pas ! Je n’ai que faire de ta compassion. C’est de ta faute si je suis ici !
— Où est-ce qu’on est ? demande Angel.
— Je pensais que tu avais deviné. Nous sommes dans le monde de l’Ombre, une espèce de dimension supplémentaire de l’Univers que Nitarh utilise pour voyager d’ombre en ombre.
— Il faut que je sorte d’ici !
— Jeune insolent ! Crois-tu vraiment pouvoir sortir du monde de l’Ombre ? Ce monde n’a pas de sortie ! Seul le spécialiste de l’Ombre peut s’y déplacer à sa guise. Nitarh t’as eu ! Tu vas dépérir et mourir comme moi !
— C’est ce qu’on va voir ! s’écrie Angel. Je sortirai d’ici, et mes amis aussi.
— Et comment comptes-tu faire ? Tourner en rond jusqu’à ce que tu sois épuisé ? ! »
Atarh est arrêté par une nouvelle quinte de toux.
« Est-ce que ça va ? demande Angel, inquiet.
— Quelle question ! Je suis en train de mourir, ça ne se voit pas ? ! »
Angel réfléchit un moment puis dit :
« Je peux te sauver.
— Hein ? !
— J’ai développé de nouveaux pouvoirs, explique Angel. En me concentrant, je peux donner de l’énergie aux gens.
— Tu oublies que je suis une créature des ténèbres. Ton énergie me tuerait.
— Ou te sauverait », réplique Angel.
Atarh ne trouve rien à répondre.
« Si tu ne me crois pas, dit Angel en décrochant son Amulette de son pendentif, je vais te le prouver. Amulette Arc-en-Ciel, métamorphose ! »
Rien ne se passe. Angel regarde son amulette sans comprendre.
« Je ne peux plus me transformer ! dit-il.
— C’est ce lieu qui produit cela, dit Atarh. L’Ombre absorbe toute énergie, même celle de ton amulette. Tu es pris au piège. Ça ne sert à rien de te battre, tu as perdu. »
Ces paroles découragent Angel pendant un moment, puis il se ressaisit et dit :
« Jamais je n’abandonnerai ! Je ne laisserai pas Lydia, tata, le Terre aux mains de ces monstres ! Je me battrai jusqu’au bout et je ne m’avouerai jamais vaincu ! Il y a eu un moment dans ma vie où je me demandais si cela valait la peine de vivre, si tout n’était pas vain, mais maintenant ma vie a un sens, je sais que je peux faire quelque chose ! »
Atarh a l’air impressionné par les paroles d’Angel.
« Viens avec moi, dit Angel avec un grand sourire, il faut qu’on retrouve mes amis et qu’on sorte d’ici. Tous.
— Pourquoi tu ferais ça ? J’ai failli détruire une ville entière et ses habitants. J’ai essayé de vous tuer !
— Et tu as payé pour tes crimes. Referais-tu la même chose si tu sortais maintenant ? Crois-tu que ça servirait à quoi que ce soit ? »
Les paroles d’Angel laissent Atarh sans réplique. Il reste silencieux un moment puis dit en se relevant péniblement :
« D’accord, suis-moi. Je suis dans cet endroit depuis plus longtemps que toi et je suis maintenant capable de m’y orienter. Je sais où se trouvent tes amis. »
Angel acquiesce et ils commencent à marcher.

Au bout d’une journée de marche (mais la montre d’Angel insiste que cela n’a duré qu’une heure), Angel voit devant lui quelque chose qui change du noir ambiant. Un point de repère, un point lumineux. Angel commence à marcher un peu plus vite. Lentement, le point lumineux grossit, puis se sépare en plusieurs points et acquiert des couleurs. Là, Angel se met à courir car il les reconnaît.
« Angel ? se demande Alex en voyant le point lumineux grossir puis courir à leur rencontre.
— Les amis ! crie Angel en arrivant. Vous êtes tous là ! »
En effet, tous, Martin, Alex, Clémence, Niko et Aurélien sont ici. Le groupe est de nouveau au complet.
« Angel ! On se demandait où tu étais, dit Clémence. On s’est tous réveillés les uns près des autres mais toi on ne te trouvait pas. Comment tu nous as retrouvés ?
— J’ai eu un peu d’aide, dit Angel.
— Qui c’est le gars à côté de toi ? demande Alex.
— Atarh ! » s’écrie Martin qui vient de le reconnaître.
Son visage devient dur et il commence à s’avancer vers Atarh mais Angel s’interpose.
« Angel ! Qu’est-ce que tu fais ? Tu es devenu fou ? ! Pourquoi tu le protèges ? Il s’est attaqué à Lydia, à ta tante, à tout Paris !
— Et alors ? ! dit Angel. Regarde-le, tu crois pas qu’il a assez payé pour ses crimes ? Il est ici depuis que Nitarh l’y a envoyé. Il est rongé petit à petit par l’Ombre. Tu crois pas que c’est une punition suffisante, qu’il a le droit à une nouvelle chance ?
— C’est un membre de la Confrérie de l’Arc-en-Ciel Noir, dit Martin.
— Regarde comme il est faible. Tu crois qu’il serait capable de faire quoi que ce soit dans cet état ? Tu t’attaquerais à un être sans défense ? Je sais ce qu’il a fait, je sais qu’il s’est attaqué aux êtres qui me sont le plus cher. Mais si je crois qu’il est capable de changer, est-ce que j’ai pas le droit de le pardonner ? »
Atarh et Martin le regardent avec le même air de surprise.
« Comme c’est touchant ! » dit soudain la voix de Nitarh qui résonne dans ce lieu.
Il apparaît à quelques mètres du groupe.
« J’aurais dû vous tuer au lieu simplement de vous envoyer ici et laisser l’Ombre faire son office. Vous ne me laisserez jamais tranquille. Je vais donc réparer cette erreur.
— Il faut se battre ! dit Martin.
— Mais on peut pas se transformer, dit Alex.
— Je sais, dit Angel, mais on a pas le choix. »
Nitarh lève la main en l’air et fait apparaître une épée noire. Il disparaît, puis réapparaît juste devant Angel, prêt à le transpercer de son épée.
« Angel ! » crie Clémence.
Personne n’a le temps de réagir. Angel ferme les yeux et s’attend à recevoir le coup, mais rien ne vient. Tout est silencieux autour de lui. Il rouvre les yeux et voit ce qui s’est passé.
« Atarh ! » s’écrie-t-il.
Atarh a protégé Angel de son propre corps et a reçu le coup d’épée à sa place. Angel remarque alors que le corps d’Atarh est transparent ! Il peut voir Nitarh au travers, et même l’épée dans sa poitrine. Nitarh est abasourdi par ce qui s’est passé. Il recule et sort l’épée du corps d’Atarh. Aucun sang ne coule de la plaie mais Atarh tombe à terre. Angel s’agenouille à côté de lui.
« Pourquoi ? demande-t-il.
— J’étais condamné de toute façon, dit péniblement Atarh en le regardant. Tu as vu mon corps… L’Ombre avait commencé à me ronger. Tu n’aurais pas pu me sauver.
— Si ! Mais…
— Non, ce n’est pas vrai. Tu aurais essayé, je le vois bien, mais tu n’aurais pas réussi et tu aurais même pu en mourir. Je suis un être maléfique. J’ai blessé tes amis, je t’ai blessé toi aussi, et malgré cela… tu aurais été prêt à risquer ta vie pour me sauver. Tu es fondamentalement bon… Reste ainsi… C’est cela qui te permettra… de vaincre les ténèbres, comme tu as réussi à vaincre… celles de mon esprit. Merci de m’avoir montré... la bonne voie… Adieu… »
Atarh ferme les yeux et rend son dernier soupir.
« Atarh, non ! » crie Angel les larmes aux yeux.
Le corps d’Atarh devient de plus en plus transparent, jusqu’à disparaître complètement.
« Quel faible ! dit Nitarh d’un air dégoûté. Comment a-t-il pu devenir spécialiste du Vide ? Un être comme ça ne méritait pas de vivre !
— Retire ce que tu viens de dire !
— Quoi ? ! »
Angel se relève doucement, les larmes aux yeux mais les poings serrés, et le regard noir de colère.
« Je t’interdis de dire qu’Atarh ne méritait pas de vivre ! s’écrie-t-il. Il s’est racheté de ses fautes et l’a payé de sa vie ! Je t’interdis de salir sa mémoire ! »
Ses cheveux semblent soulevés par un coup de vent et prennent les couleurs de l’arc-en-ciel.
« Mais… ? fait Nitarh.
— Angel ! » s’écrie Niko.
Angel sort son amulette et crie :
« Amulette Arc-en-Ciel, métamorphose ! »
Cette fois l’Amulette se met à briller et la transformation se produit. Rain Bow dit :
« Tes actes ignobles reflètent la noirceur de ton âme, plus noire même que ce lieu d’Ombre. Tu ne mérites aucune pitié. Prends garde ! Car je suis le messager de l’espoir, Rain Bow !
— C’est impossible ! crie Nitarh.
— Transformez-vous ! dit Rain Bow aux autres. Vous y arriverez maintenant.
— D’accord ! Amulette Rouge…
— Amulette Verte…
— Amulette Bleue…
— Métamorphose ! »
Leurs Amulettes se mettent à briller et ils se transforment.
« Les Combattants de l’Arc-en-Ciel ont retrouvé leurs pouvoirs, dit Red Bow. Alors prends garde Nitarh ! Car cette fois tu vas payer pour tes crimes.
— Si vous croyez que ça va être aussi facile, vous vous trompez ! dit Nitarh en se reculant.
— Eh ! Qu’est-ce qui m’arrive ! » s’écrie Aurélien.
Les Combattants voient Aurélien disparaître puis réapparaître devant Nitarh, qui est prêt à lui trancher la gorge avec son épée.
« Ah ! crie Aurélien.
— N’approchez pas ! dit Nitarh, ou votre petit ami va souffrir !
— Si on attaque Aurélien va être touché ! dit Blue Bow.
— On avait remarqué », réplique Red Bow.
Aurélien essaie de se dégager en donnant un coup de coude dans les côtes de Nitarh mais ce dernier l’attrape par les cheveux et le ramène à lui, tête en arrière.
« Tu n’aurais pas dû, dit Nitarh. Cette fois je suis très en colère. »
Il pose son épée sur la gorge d’Aurélien quand ce dernier se met à gémir et ses cheveux prennent une couleur jaune lumineuse. La lumière aveugle Nitarh qui recule en hurlant, les mains sur les yeux. Il lâche son épée d’ombre qui disparaît. Les Combattants sont ébahis par ce qu’ils voient, mais Niko se remet vite et crie :
« Rain Bow, l’Arc-en-Ciel de Pouvoir, vite !
— OK. Arc-en-Ciel de Pouvoir, apparais ! »
L’Arc-en-Ciel de pouvoir apparaît et Niko en extrait la couleur jaune. Il forme une amulette jaune semblable aux autres qu’il lance à Aurélien.

Yellow Bow's original amulet

« Aurélien… commence Niko.
— J’ai compris, dit Aurélien qui lève l’Amulette au ciel. Amulette Jaune, métamorphose ! »
Une boule de lumière jaune apparaît et englobe complètement Aurélien qui réapparaît en Combattant de l’Arc-en-Ciel. Son costume est presque identique à celui de Red Bow et Rain Bow, à ceci près qu’il porte des bottes et de longs gants repliés sur eux-mêmes, comme les bottes typiques des Trois Mousquetaires. Ses bottes, gants et son ourlet en V à la taille sont du même jaune lumineux que ses cheveux, tandis que les bandes de tissu accrochées à son Amulette sont de couleur orange. Il se retourne vers Nitarh et lui dit :
« Tu as essayé de faire du mal à ma meilleure amie ! Tu vas payer pour ça. Prends ça ! Action Lumineuse ! »
Une boule de lumière vole vers Nitarh et explose en un flash lumineux qui l’aveugle en le faisant hurler de douleur.
« Mes yeux ! Mes yeux !
— Regarde Rain Bow ! L’Ombre semble s’éclaircir ! » s’écrie Blue Bow.
En effet, le lieu semble moins noir qu’il ne l’était.
« Il nous faut plus de lumière, c’est ça qui détruira l’Ombre ! continue-t-elle.
— Je sais ce qu’il faut faire ! Viens avec nous ! » dit Niko à l’attention d’Aurélien.
Ce dernier rejoint les autres Combattants de l’Arc-en-Ciel.
« Mettez-vous en cercle et tenez-vous les mains, ordonne Niko. Il faut vous concentrer. La lumière de vos auras pourra dissoudre cette Ombre et vous pourrez sortir d’ici. Allez-y ! »
Ils se mettent donc en cercle, ferment les yeux et se concentrent. Leurs auras apparaissent, rouge autour de Red Bow, verte autour de Green Bow, bleue autour de Blue Bow, jaune autour d’Aurélien et multicolore autour de Rain Bow. Elles gagnent en intensité et se rejoignent au centre du cercle en une boule blanche et éclatante, qui émet des rayons lumineux dans toutes les directions. Chaque rayon dissout un peu plus le noir autour d’eux et on commence à voir un paysage apparaître. Finalement, les Combattants de l’Arc-en-Ciel sortent complètement de l’Ombre et se retrouvent sur Terre. Nitarh a retrouvé la vue et dit, affolé :
« C’est impossible ! Vous n’auriez pas dû pouvoir sortir ! Je vous aurai un jour ! »
Et il disparaît sans demander son reste. Les Combattants ouvrent enfin les yeux et leurs auras disparaissent.
« Ça a marché, dit Green Bow.
— Waouh ! Quelqu’un peut m’expliquer ce qui m’est arrivé ? demande Aurélien.
— Tu es des nôtres, dit Rain Bow.
— Exactement, acquiesce Niko. Détenteur du pouvoir sacré de la couleur jaune, tu apportes la lumière là où règne l’obscurité. Tu es la lumière de l’espoir, Yellow Bow.
— C’est génial ! s’écrie ce dernier.
— C’est pas vrai, il me poursuivra partout celui-là, se plaint Blue Bow.
— Hum hum, je vous conseille de regarder un peu où on est », dit Red Bow.
Ils regardent autour d’eux, et se rendent compte qu’ils sont en plein Champ de Mars, et que les passants les dévisagent.
« Quelqu’un a une idée pour s’éclipser discrètement ? »

Nous nous retrouvons dans ce lieu peuplé d’ombres informes où évoluent les douze Sages Noirs. Nitarh apparaît au centre du cercle.
« Sages Noirs, je suis venu m’expliquer… commence-t-il.
— Comment oses-tu revenir après nous avoir ignorés ainsi ! s’écrie un des Sages Noirs.
— Laissez-moi m’expliquer… Ne me bannissez pas… »
Soudain deux yeux rouges gigantesques apparaissent au-dessus des Sages Noirs et une voix grondant comme le tonnerre dit :
« Ce n’est pas le bannissement que tu mérites. Tu t’es montré bien trop inefficace. Ton énergie me sera plus utile ! »
Le corps de Nitarh se soulève lentement.
« Non ! crie Nitarh en se débattant. Maître, attendez ! Non ! »
Arrivé entre les deux yeux, le corps de Nitarh devient une silhouette blanche lumineuse tandis qu’il hurle à la mort. Cette lumière blanche devient un rayon lumineux qui est absorbé par les ténèbres. Le hurlement de Nitarh disparaît en devenant de plus en plus grave. Les yeux gigantesques brillent pendant un moment, puis disparaissent. Quelques instants plus tard, Lotarh apparaît dans le cercle des Sages.
« Lotarh, tu es le dernier des spécialistes. C’est à toi de réussir là où Atarh et Nitarh ont misérablement échoué, dit un des Sages.
— Je suis à vos ordres, dit Lotarh. Le spécialiste de la Haine ne fera pas les mêmes erreurs. »

Friday 6 May 2011

Kibou Niji Rengou Rainbow Fighters. Interlude 2 : Green Bow et Blue Bow

Salut, c’est l’auteur qui vous parle. Ça y est, je vous vois déjà paniquer : « Et les Combattants de l’Arc-en-Ciel ? ! Angel, Martin, Alex, Clémence ! La dernière fois qu’on les a vus ils étaient en mauvaise posture. On veut savoir ce qu’a fait Nitarh ! » Eh bien, disons que j’ai décidé de jouer les empêcheurs de tourner en rond et d’ajouter une semaine à ce cliffhanger. Et quoi de mieux pour remplir cette pause que de vous présenter les profils des deux filles de l’équipe : Green Bow et Blue Bow ?

Comme pour Rain Bow et Red Bow, ces profils contiennent les descriptions cinématiques des transformations et des attaques de nos amies, et j’espère que vous les apprécierez.

Allez, je vous laisse avec Alexandra et Clémence, et vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le treizième épisode de Kibou Niji Rengou Rainbow Fighters (l’épisode 13 un vendredi 13 ? C'est le destin !). Les Combattants de l’Arc-en-Ciel vont avoir besoin de tout le soutien que vous pouvez leur apporter dans cette situation critique. Alors continuez à les supporter en lisant leurs aventures !

Profil : Green Bow

Green Bow's original amulet
Slogan

« En tant que défenseur de l’espoir, je dois protéger ce lieu que tu as souillé. Tu ne mérites même pas l’air que tu es en train de respirer. Aussi moi, Green Bow, je vais te punir ! »

Nom
Alexandra Duciel
Âge
15 ans
Anniversaire
5 juin (Gémeaux)
Groupe sanguin
O
Classe
lycée, seconde
Matière préférée
français
Matière détestée
toutes les matières scientifiques
Aspiration
devenir reporter
Hobby
la photographie
Famille
mère et père divorcés, un grand frère qui vit chez son père
Couleur préférée
vert (comme c’est étrange !)
Plat préféré
les plats exotiques
Plat détesté
la choucroute
Qualités
vive, enjouée, spontanée, d’une bonne humeur communicative
Défauts
tête en l’air, inconstante, désinvolte, un peu énervante
Signe particulier
ses longs cheveux volent au moindre courant d’air, mais retombent toujours sans la décoiffer
Transformation

« Amulette Verte, métamorphose ! »

Alexandra décroche l’Amulette de sa chaînette avec la main droite. Elle tend son bras droit vers le haut, l’Amulette dans la paume de la main, et récite sa formule de transformation. L’arc-en-ciel vert sur l’Amulette s’illumine, puis l’Amulette émet une lumière verte qui cache tout, sauf l’Amulette elle-même (du point de vue d’un spectateur extérieur, Alexandra disparaît dans une boule de lumière verte. Le reste de cette description réfère à ce qui se passe à l’intérieur de cette boule de lumière). Quand la lumière s’éteint, l’Amulette est posée sur la poitrine d’Alex, dont la silhouette luit d’une couleur vert pâle. La caméra recule et fait un tour complet autour d’Alexandra, tandis que ses cheveux sont soulevés par un courant d’air vertical. Le vent souffle de plus en plus fort, jusqu’à former un cyclone autour d’Alexandra qui tourne sur elle-même comme une ballerine, les bras à l’horizontale. Elle ramène les bras devant la poitrine et accélère son mouvement de rotation. À ce moment, un nuage de poussière blanche est soulevé par le vent et cache la vue. Quand il disparaît, la caméra est en gros plan sur les bottes de Green Bow, qui est revêtue de son costume. La caméra remonte en faisant un tour complet, montrant le reste de son costume, ainsi que ses cheveux verts qui continuent à flotter. Ensuite, la caméra recule tandis qu’elle fait deux derniers tours sur elle-même avant de prendre sa pose. Ses cheveux retombent soudain, tout en restant gonflés. Elle est en trois-quarts et ses bras sont tendus en Y, les mains ouvertes, paumes vers le haut. Elle est en équilibre sur son pied droit, l’autre jambe légèrement pliée, de sorte que son pied gauche repose sur son mollet droit. Sa tête est tournée vers la caméra. Elle a un air espiègle et fait un clin d’œil. Au moment où elle s’immobilise, l’image d’un cyclone vert apparaît à l’arrière-plan.

Attaque

« Barrière de Vent ! »

Ce n’est pas à proprement parler une attaque, mais c’est une bonne défense. La caméra est en gros plan sur la tête de Green Bow. Elle passe la main droite dans les cheveux, d’un geste lent et gracieux, de la racine jusqu’à la pointe de ses long cheveux. La caméra recule pour montrer ce mouvement en entier. Sur le chemin de la main d’Alexandra, des volutes de vent apparaissent et se multiplient. La caméra continue à reculer, jusqu’à montrer Green Bow en pied. Elle crie « Barrière … » en faisant un tour sur elle-même, le bras droit écarté, coude légèrement plié, le bras gauche ramené sur le ventre. Les volutes de vent suivent toujours sa main. Quand Alexandra est de nouveau face à la caméra, elle crie « … de Vent ! » et d’un geste brusque lève la main droite au ciel, bras devant le visage. La rafale crée s’amplifie et forme une véritable muraille qui avance vers la caméra en labourant le sol. À travers ce mur de vent, seule la silhouette de Green Bow est encore visible. Cette muraille est une bonne protection contre les attaques magiques qu’elle disperse et même contre les projectiles solides qui rebondissent dessus.

Profil : Blue Bow

Blue Bow's original amulet
Slogan

« Tu es coupable d’avoir voulu briser le cours du fleuve de la vie. Ta punition doit donc être exemplaire. Je suis Blue Bow, l’arbitre de l’espoir, alors prépare-toi à subir ton châtiment ! »

Nom
Clémence Delamer
Âge
15 ans
Anniversaire
21 octobre (Balance)
Groupe sanguin
A
Classe
lycée, terminale (eh oui ! Deux ans d’avance)
Matière préférée
toutes
Matière détestée
aucune
Aspiration
devenir juge
Hobby
le dessin et la natation
Famille
fille unique de parents ambassadeurs, vit chez ses grands-parents
Couleur préférée
bleu
Plat préféré
les plats rapides et légers
Plat détesté
les plats lourds
Qualités
très intelligente, curieuse, pondérée, juste
Défauts
très têtue, froide
Signe particulier
n’a pas eu une note inférieure à 18/20 depuis la sixième !
Transformation

« Amulette Bleue, métamorphose ! »

Clémence décroche l’Amulette de sa chaînette avec la main droite. Elle tend son bras droit vers le haut, l’Amulette dans la paume de la main, et récite sa formule de transformation. L’arc-en-ciel bleu sur l’Amulette s’illumine, puis l’Amulette émet une lumière bleue qui cache tout, sauf l’Amulette elle-même (du point de vue d’un spectateur extérieur, Clémence disparaît dans une boule de lumière bleue. Le reste de cette description réfère à ce qui se passe à l’intérieur de cette boule de lumière). Quand la lumière s’estompe, l’Amulette est posée sur la poitrine de Clémence, dont le corps luit d’une couleur bleue marbrée d’écume blanche. La caméra recule en faisant un tour complet très lent autour de Clémence. Celle-ci regarde sa main gauche qu’elle lève au ciel, tandis que son bras droit est écarté de son corps, main à hauteur de la hanche. Elle flotte sur la pointe du pied droit ; son genou gauche est levé. Sous ses pieds, une surface liquide ondule et forme des vagues. Ces remous s’intensifient, formant des vagues de plus en plus hautes. Soudain, elles se rassemblent en un gigantesque raz-de-marée derrière Clémence. Cette vague lui déferle dessus, et occulte le champ de la caméra. L’eau finit par disparaître, montrant Blue Bow en plan taille, les yeux fermés, face à la caméra. Elle porte son costume et ses cheveux sont devenus bleus. Ses bras sont pliés, mains devant le torse. Elle ouvre les yeux et se secoue les mains d’un coup sec, dispersant ainsi une multitude de gouttes d’eau qui disparaissent en scintillant. La caméra recule et Blue Bow prend sa pose. Elle se tient debout face à la caméra. Elle fronce les sourcils, et se tient le menton de la main droite. Sa main gauche est posée sur son coude droit. Quand elle s’immobilise, l’image d’une vague bordée d’écume apparaît à l’arrière-plan.

Attaque

« Ruisseau Scintillant ! »

La caméra fait un gros plan sur la main droite de Blue Bow. Elle tend l’index, et une goutte d’eau perle au bout de son doigt. Cette goutte d’eau se met à briller, et la caméra recule. Clémence crie « Ruisseau … », tandis qu’elle dessine des arabesques du doigt en faisant un tour sur elle-même. La goutte grossit et s’allonge, formant une corde d’eau qui suit les mouvement de sa main. Ce trait d’eau se multiplie, formant plusieurs jets qui ondulent autour de Blue Bow. Tout d’un coup, elle lève les bras au ciel et crie « … Scintillant ! ». Les flots se rejoignent au-dessus de sa tête et forment un jet d’eau unique qui fonce vers la cible. La pression engendrée par ce jet d’eau est suffisamment forte pour arrêter la cible dans ses mouvements, la projeter au loin, ou même la transpercer dans certains cas.